Une Tempête

Une Tempête Questions de Dissertation

  1. 1

    Décrivez les réactions de Caliban et Ariel face à l’esclavagisme.

    Ariel croit que Prospero finira par tenir sa promesse et lui accordera sa liberté. Il obéit donc à tous les ordres que celui-ci lui donne, conservant un pacifisme absolu. Lorsque Prospero finit par tenir sa promesse, Ariel a perdu son identité.

    Caliban est un révolutionnaire qui dénonce l'injustice de sa situation. Il défie ouvertement Prospero malgré les représailles de celui-ci. Il finit par se venger de Prospero en hantant l'île et en y semant le chaos.

  2. 2

    Quel est l'objectif de Césaire en ajoutant le personnage d’Eshu ?

    Lorsque Prospero organise un spectacle pour ses invités, il réunit des dieux romains. Cependant, Eshu, un dieu Yoruba d'Afrique de l'Ouest, se présente sans être invité et fait fuir les autres divinités. En modifiant ainsi la pièce de Shakespeare, Césaire ajoute à l’intrigue une référence de la culture Yoruba, faisant allusion au patrimoine culturel détruit par les colons européens.

  3. 3

    Quels sont les éléments postcoloniaux de la pièce ?

    Césaire, théoricien et écrivain décolonial, a apporté quelques modifications essentielles à l'œuvre de Shakespeare pour en faire un réquisitoire explicite contre le colonialisme. Il commence ainsi par préciser qu’Ariel et Caliban, créatures magiques dans la version de Shakespeare, ne sont pas blancs. Leur emprisonnement par Prospero devient un assujettissement selon des critères raciaux. L’exil de Prospero sur l’île se transforme en la colonisation de ce territoire : Prospero tente de faire disparaître la culture, la langue et tous les marqueurs de l’identité de ses habitants. Les thèmes de la pièce originale de Shakespeare – l'idée que Prospero a volé l'île de Caliban, lui interdit de parler sa langue maternelle et l’a condamné à une vie de servitude – deviennent des questions explicitement raciales décrivant la violence du colonialisme.

  4. 4

    Comment se termine la pièce ?

    Prospero et Caliban restent sur l'île. Prospero entre en scène consterné, son éloquence brisée, ses mouvements saccadés. Il se plaint que les opossums ont envahi l'île. Il cherche Caliban. Ce dernier est ailleurs, en train de chanter un hymne à la liberté. Même si Prospero n'a pas explicitement libéré Caliban, il reste hanté par le désir de liberté de celui-ci.

  5. 5

    Comment Caliban utilise-t-il le langage pour résister ?

    Au début de la pièce, Caliban explique que Prospero lui a volé sa langue maternelle et l’a forcé à apprendre sa langue européenne. Ce n'est là qu'une des façons dont Prospero a exercé sa violence à l'encontre des habitants de l’île. Tout au long de la pièce, Caliban résiste à cette violence par différentes stratégies : il salue Prospero par l'exclamation “ Uhuru ”, qui signifie liberté en swahili, et refuse de répondre à un autre nom que “ X ”. Le “ X ” signifie qu'on lui a volé son identité. Il s'agit donc d'un hommage linguistique à sa culture d’origine et un rappel de la violence que Prospero lui a infligée.