Le Prince

Le Prince Résumé

Le Prince s’adresse directement à Lorenzo de Médicis, dont Machiavel cherche à obtenir les faveurs en lui transmettant son savoir.

L’auteur commence par classer les différents types d'États : républiques, principautés héréditaires, nouvelles principautés et principautés mixtes. Il considère que ces nouvelles formes d’État sont les plus complexes à gérer. Un État dirigé par une seule personne est difficile à conquérir, mais facile à administrer ; un État dans lequel le pouvoir est partagé est facile à conquérir, mais difficile à administrer.

Machiavel explique ensuite ses principes relatifs au gouvernement. Il considère qu’un dirigeant devrait s'efforcer de parvenir au pouvoir par ses propres mérites et avec ses propres moyens. S'appuyer sur des alliances, sur la chance ou sur les armées d’États étrangers facilite la conquête du pouvoir mais rend complexe son exercice. Machiavel consacre presque un chapitre entier à Cesare Borgia, qui est arrivé au pouvoir en grande partie grâce à ses relations, qui a été assez rusé pour se forger sa propre place – mais qui a finalement échoué à gouverner longtemps. Machiavel condamne ceux qui prennent le pouvoir grâce à leurs crimes, tout en admirant leur stratégie. Il considère que la cruauté, bien utilisée, peut être justifiée.

Selon Machiavel, un dirigeant ne doit pas exercer le pouvoir en ayant recours à des mercenaires. Il considère que les mercenaires sont souvent déloyaux ou engagés envers des dirigeants étrangers, ce qui les rend dangereux. Un dirigeant politique doit avant tout instaurer de bonnes lois et une armée qui n’intervient que si la loi n’est plus suffisante. Un bon dirigeant doit étudier l’histoire et la théorie militaire.

Machiavel note également que les dirigeants doivent faire attention à leur réputation et, à cette fin, projettent souvent une image d’eux-mêmes qui est fausse. Il pense qu’un bon politicien ne doit pas se montrer excessivement clément ou généreux, et qu’il vaut mieux être craint qu’aimé.

Machiavel conclut Le Prince par un appel à l’unité de l’Italie, méditant sur le rôle de la chance et du hasard dans les affaires humaines. Il adresse une grande partie de cet ultime argument à Lorenzo de Médicis, imposant une certaine symétrie à la structure de son livre.