Le Manifeste du parti communiste

Le Manifeste du parti communiste Résumé

Le Manifeste commence par les célèbres mots " L’histoire de toutes les sociétés jusqu’à nos jours est l’histoire de la lutte des classes ". Les 41 pages suivantes défendent cette idée (p79). Dans la première section, " bourgeois et prolétaires ", Marx définit sa vision de l’histoire, en se concentrant sur le développement, puis la destruction inévitable de la bourgeoisie, la classe dominante de son époque. Avant que la bourgeoisie n’en prenne le contrôle, la société était organisée selon un ordre féodal dirigé par la noblesse terrienne et les corporations. Avec la découverte de l’Amérique et l’expansion des marchés économiques, une nouvelle classe est apparue, une classe de propriétaire de manufactures. Celle-ci a pris le contrôle du commerce international et intérieur en produisant des marchandises de manière plus efficace que les corporations fermées. Grâce à cette puissance économique croissante, cette classe voit croître son pouvoir politique, détruisant les vestiges de la société féodale qui cherchait à contrecarrer leurs ambitions. Selon Marx, la Révolution française est l’exemple le plus décisif de cette forme d’autodétermination bourgeoise. En effet, il pense que l’influence de la bourgeoisie sur la société est telle que " l’Etat moderne n’est qu’un comité pour gérer les affaires communes de toute la bourgeoisie " (p.82).

ette prise du pouvoir par la bourgeoisie, cependant, a créé une nouvelle classe sociale au travail dans les nouvelles industries du capital. " Les ouvriers qui, n’ayant aucun moyen de production propre, sont réduits à vendre leur force de travail pour vivre " forment un classe sociale: le prolétariat. C’est la conséquence inévitable du mode de production bourgeois (p.79). Au fur et à mesure que les industries de la bourgeoisie se développent et augmentent leur propre capital, les rangs du prolétariat gonflent, comme les autres classes de la société, les artisans et les propriétaires de petites entreprises, sans pour autant rivaliser avec les capitalistes bourgeois. De plus, le développement des industries entraîne une détérioration proportionnelle de la condition du prolétariat. Cette détérioration, qui peut être freinée mais pas stoppée, crée au sein du prolétariat un facteur révolutionnaire qui finira par détruire les oppresseurs bourgeois. Comme le dit Marx : " La bourgeoisie produit avant tout ses propres fossoyeurs. Sa chute et la victoire du prolétariat sont également inévitables " (p.94).

Dans le deuxième chapitre du Capital, " Prolétaires et communistes ", Marx élabore les changements sociaux que les communistes espèrent opérer au nom du prolétariat. Marx note tout d’abord que les intérêts des communistes ne diffèrent pas des intérêts du prolétariat en tant que classe. Ces premiers ne cherchent qu’à développer une conscience de classe dans le prolétariat, condition nécessaire à l’émancipation éventuelle de celui-ci. L’objectif premier des communistes et du prolétariat révolutionnaire est l’abolition de la propriété privée, car c’est ce qui les rend esclaves. L'économie bourgeoise, ou capitalisme, exige que les propriétaires des moyens de production rémunèrent les ouvriers juste assez pour assurer leur subsistance physique et leur reproduction. En d’autres termes, l’existence de la propriété bourgeoise, ou du capital comme Marx l’appelle, repose sur la distribution inégalitaire. La seule façon pour le prolétariat de se libérer de l’exploitation bourgeoise est d’abolir le capitalisme. L’objectif est également pour le prolétariat de détruire tous les résidus de la culture bourgeoise qui agissent pour perpétuer leur misère, notamment l’organisation familiale, la religion, la morale, la jurisprudence, etc... Le résultat de cette lutte sera " une association dans laquelle le libre développement de chacun est la condition du développement de tous " (p.104).

Dans le troisième chapitre, " Littérature socialiste et communiste ", Marx compare son mouvement avec d’autres mouvements socialistes antérieurs ou contemporains. Il reproche à ces autres mouvements de ne pas avoir pleinement compris la signification du combat du prolétariat. D’après lui, ils souffrent tous d’au moins un de ces 3 problèmes : 1) Ils se tournent vers les modes antérieurs d’organisation sociale pour trouver une solution aux problèmes actuels. 2) Ils nient le caractère de classe inhérent au conflit existant. 3) Ils ne reconnaissent pas que la révolution violente du prolétariat est le seul moyen d’éradiquer les conditions d’oppression. Seuls les communistes marxistes apprécient objectivement le mouvement historique dans lequel l’antagonisme entre le prolétariat et le bourgeois est l’acte final.

Le dernier chapitre, " Position des communistes par rapport aux différents partis d’opposition", annonce l’intention communiste de " soutenir partout tout mouvement révolutionnaire contre l’ordre social et politique existant " (p.120). La contribution communiste à ce discours révolutionnaire sera le soulèvement de la question de la propriété privée. C’est la question primordiale pour sauver le peuple de l’oppression. Comme Marx l’exprime avec ferveur dans sa conclusion, " Puissent les classes dirigeantes trembler à l’idée d’une révolution communiste. Les prolétaires n’ont à perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à gagner. TRAVAILLEURS DE TOUS LES PAYS, UNISSEZ-VOUS! ” (p.121).