Le Manifeste du parti communiste

Le Manifeste du parti communiste Citations et Analyse

“ Tous les puissances de la vieille Europe se sont unies en une Sainte-AIliance pour traquer [...] le spectre du communisme ” (p.78).

Chapitre I

Ici, au tout début du manifeste, Marx déclare que le communisme est une force à ne pas négliger. Il utilise le terme « spectre », que nous pouvons identifier comme un terme utilisé par l’opposition, pour décrire le communisme, afin de montrer que toutes les puissances de l’Europe ont estimé le pouvoir potentiel du communisme.

“ L'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire des luttes de classes. ” (p.79)

Chapitre I

S’il fallait résumer en une phrase l’approche de Marx, ce serait celle-ci. C’est pourquoi elle apparaît à la première ligne du premier chapitre; afin de présenter l’argument central de Marx. On peut le paraphraser ainsi: que la classe est au cœur de tous les conflits de l’humanité. Il explique ensuite comment la connaissance de ce point important permet de mieux comprendre les rouages de la machine capitaliste de son temps et surtout comment cela permet de lutter contre l’exploitation sur laquelle elle repose.

" Le gouvernement moderne n'est qu'un comité qui gère les affaires communes de la classe bourgeoise tout entière. "(p.82).

Chapitre I

Au chapitre I, Marx décrit l’état actuel des choses. Dans cette citation, il déclare que l’Etat ne détient aucun pouvoir exécutif, c’est-à-dire qu’il ne détient en réalité aucun pouvoir de décision et qu’il n’est qu’une marionnette pour la bourgeoisie. Ainsi, il identifie clairement la bourgeoisie comme l’ennemie.

" Elle ne peut plus régner, parce qu'elle est incapable d'assurer l'existence de son esclave dans le cadre de son esclavage, parce qu'elle est obligée de le laisser déchoir au point de devoir le nourrir au lieu de se faire nourrir par lui. La société ne peut plus vivre sous sa domination, ce qui revient à dire que l'existence de la bourgeoisie n'est plus compatible avec celle de la société. " (p.93).

Chapitre I

Après avoir affirmé que c’est la Bourgeoise qui détient actuellement le pouvoir, Marx explique pourquoi il ne devrait pas en être ainsi. Il utilise de fortes critiques et va jusqu’à utiliser le terme « esclavage » pour souligner la gravité de la situation. Le but ici est de donner son pouvoir d’argument et de tenir et de permettre au peuple de prendre conscience des chaînes invisibles qui les contrôlent.

" Avant tout, la bourgeoisie produit ses propres fossoyeurs. Sa chute et la victoire du prolétariat sont également inévitables. " (p.94).

Chapitre I

C’est l’un des arguments centraux de Marx : que le capitalisme (et peut-être n’importe quel système) créera les conditions de sa propre destruction. Plus d’informations à ce sujet dans l’analyse du chapitre I.

" Le but immédiat des communistes est le même que celui de tous les partis ouvriers : constitution des prolétaires en classe, renversement de la domination bourgeoise, conquête du pouvoir politique par le prolétariat. ".

Chapitre II

Au chapitre II, Marx décrit les vertus des communistes, en complète contradiction avec le chapitre précédent et sa description de la bourgeoisie. Tout au long du manifeste, Marx vise la clarté. Il commence ainsi le chapitre en exposant les buts des communistes et en déclarant clairement leur alliance avec le prolétariat, en écrivant noir sur blanc que les communistes n’ont d’autre objectif que de mettre le prolétariat au pouvoir.

" [...] les communistes peuvent résumer leur théorie dans cette formule unique : l'abolition de la propriété privée. " (p.96).

Chapitre II

Pour atteindre l’objectif énoncé précédemment, le communiste doit abolir la propriété privée. En fait, Marx poursuit en disant que dans un système capitaliste, la plupart des gens n’ont, de toute façon, pas de propriété privée. Par conséquent, ce qui doit être réellement supprimé est l’existence de la propriété de la bourgeoisie, dont la majorité est acquise par héritage plutôt que par le travail acharné.

" On a objecté encore qu'avec l'abolition de la propriété privée toute activité cesserait, qu'une paresse générale s'emparerait du monde. Si cela était, il y a beau temps que la société bourgeoise aurait succombé à la fainéantise, puisque, dans cette société, ceux qui travaillent ne gagnent pas et que ceux qui gagnent ne travaillent pas. ".

Chapitre II

Marx montre ici son approche idéaliste de la nature humaine. Il pense que la volonté de travailler et de voir les fruits de son travail est une qualité intrinsèque et que supprimer la propriété privée et la capacité d'accumuler le capital ne produirait pas en une cession des activités. C'est sur ce principe même que se base la sécurité sociale et notamment l'idée de revenu universel. Il est possible d'envisager une société dans laquelle chaque individu reçoit le même revenu, quelle que soit son activité.

" A la place de l'ancienne société bourgeoise, avec ses classes et ses antagonismes de classes, surgit une association où le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous. " (p.105).

Chapitre II

Ce type d’association est l’idéal de Marx : une association dans laquelle nous pouvons être libres dans la mesure où notre liberté n'entrave celle de personne d’autre. Dans son appel au « libre développement de chacun », Marx fait le plaidoyer de la liberté individuelle, contrairement à ce que beaucoup pourraient croire étant donné les applications ultérieures du marxisme dans lequel les libertés individuelles étaient fortement réprimées. Comme nous avons discuté en détail dans le chapitre III, la suppression de la liberté individuelle par un État paternaliste n’était que la première phase du communisme. Marx croyait que les individus pourraient plus tard se maîtriser par eux-mêmes, ils n'auraient donc plus besoin d'État pour les controler.

" Les prolétaires n'y ont rien à perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à y gagner. PROLÉTAIRES DE TOUS LES PAYS, UNISSEZ-VOUS! "

Chapitre IV

C’est avec cet appel à l’action que Marx termine le manifeste : il n’y a aucun doute sur son but ici. Ces mots ont du pouvoir et de la retenue en raison des pages qu’il a passées à argumenter son cas.