Rhinocéros

Rhinocéros Métaphores et Comparaisons

" C’est comme une comète ! ", Le Patron, acte I

Dans la première scène, après la première apparition du rhinocéros, Le Patron du café compare son apparition à une comète, c'est-à-dire quelque chose de fugace que l'on a rarement l'habitude d'observer. C'est tout à fait ironique puisque ce qui semblait d'abord exceptionnel va rapidement devenir anodin.

" C’était peut-être une puce écrasée par une souris. On en fait toute une montagne ", Botard, acte II, première scène

Botard refuse longtemps de croire à l'existence des rhinocéros, malgré toutes les preuves qui lui sont présentées, comme les témoignages de Daisy et de Bérenger ou encore l'article paru dans le journal. En comparant le rhinocéros à une puce écrasée par une souris, il essaie de tourner la situation au ridicule. Cela s'insère dans la métaphore générale de la pièce, où l'on nie constamment l'importance du phénomène de l'apparition des rhinocéros.

" Ce serait un travail d’Hercule ", Bérenger, acte III

Bérenger prononce ses mots dans son monologue final, lorsqu'il pense à ce qu'il faudrait faire pour inverser la transformation des rhinocéros et les faire se changer en humain. Cette métaphore souligne l'ampleur de la tâche, et surtout son impossibilité : Bérenger n'a rien d'un Hercule. Au contraire, l'auteur a beaucoup insisté sur le fait qu'il n'était qu'un personnage ordinaire, pas très déterminé, pas très courageux.

"C’est comme la grippe "", Dudard, acte III

Après avoir envisagé plusieurs hypothèses, dont un phénomène naturel, un accès de folie ou un jeu, pour expliquer le choix de Jean de se transformer en rhinocéros, Dudard considère la possibilité d'une épidémie. Il s'agirait d'une ""rhinocérite ", une maladie contagieuse contraignant les gens à se transformer une rhinocéros. L'idée d'une épidémie illustre le fait que les humains sont incapables de résister à la transformation et sont vulnérables à leur environnement.

" Une armée de rhinocéros ", Bérenger, acte II, scène II

Il est comique que Bérenger compare le défilé des rhinocéros à une armée lorsque l'on sait que Ionesco a souhaité de faire de la pièce une grande allégorie du nazisme et de sa conquête de la société allemande. Le fait de comparer les rhinocéros à une armée leur donne une dimension effrayante, imposante, qui en fait un phénomène dangereux plus qu'une simple anomalie.