La Promesse de l'aube

La Promesse de l'aube Ironie

Le roi Gustave V , le tennis et le Club du Parc Impérial

Arrivé à Nice, Romain prend quelques cours de tennis. Mais il s'avère encore mal assuré. Mina voudrait l'inscrire au Club du Parc Impérial mais cela coûte très cher. Elle décide d'aller voir sur place et prend sa canne...

Arrivée, elle s'adresse avec véhémence à M. Garibaldi, le responsable, trouvant absurde d'empêcher son fils de jouer et d'entraver son talent. Apercevant le roi de Suède, elle se précipite vers lui pour plaider la cause de Romain. Un contraste saisissant entre le fougue et l'exubérance de la mère face à ce roi très poli et plein de flegme. Mina invente alors toute une histoire en disant que les bolcheviks ont raflé sa fortune. Finalement, le roi Gustave V sollicite une démonstration de la part de Romain. Honteux ce dernier s'exécute et se montre vraiment d'un niveau très bas au tennis.

Qu'importe, le roi de Suède a décidé de lui financer les cours... impressionné sans doute par l'énergie de la mère.

Une morale à cette histoire : il ne faut jamais se mettre de barrières et la volonté peut déplacer bien des montagnes. Voilà ce que dit Romain : " J'ai toujours aimé la Suède, depuis ". L'ironie de l'histoire est qu'il n'a plus jamais mis les pieds au Parc Impérial.

La corbeille à croissants, Romain et le serveur

Etudiant sans le sou, Romain s'arrête au bar La Capoulade et vide la corbeille à croissants.

Lorsqu'arrive le serveur, il annonce un café et un croissant. Celui-ci lui dit que c'est impossible. Romain accepte alors de comptabiliser deux croissants. Sans suit un jeu de rôles entre le serveur partagé entre son sens de l'honnêteté et sa compassion pour le jeune homme qui accepte de prendre en compte deux croissants. Ce jeu de poker menteur a duré deux années.

Le serveur Jules est devenu l'ami de Romain. Toujours tiraillé entre son sens de la responsabilité vis à vis de son patron et son affection pour Romain, il a fini par laisser passer ainsi plus de 1500 croissants.

Et voilà ce que Romain nous livre aujourd'hui : " j'ai conservé une très grande tendresse pour les croissants. Je trouve que leur forme, leur croustillance, leur bonne chaleur, ont quelque chose de sympathique et d'amical. Je ne les digère plus aussi bien qu'autrefois et nos rapports sont devenus plus ou moins platoniques. Mais j'aime les savoir là dans leur corbeille ".

1938 - L'Attentat manqué d'Hitler

Mina avisée reçois Romain en pleurs et l'installe à l'abri des regards. Elle a échafaudé un grand plan pour lui : l'assassinat d'Hitler.
Elle est sûre que Romain parviendra à assassiner le führer sans se faire prendre et que dans le cas contraire, il aurait tout le soutien des grandes puissances pour obtenir sa libération.

Romain rentre de Paris et n'est guère enthousiaste à l'idée de quitter Nice pour affronter le führer à Berlin. Il accède néanmoins à la volonté de sa mère et va chercher son billet de train.. en constatant épaté qu'il a droit à 30% de réduction sur les trains allemands. Il va même jusqu'à diminuer sa consommation de concombres salés qu'il adore pour éviter " le contretemps intestinal ".

Mina est capable de se mettre en scène avec sincérité et de se fondre dans une dramaturgie pathétique. C'est son âme russe qui transparaît. En effet, elle est en pleurs lorsque Romain revient avec le billet de train. Il ne peut se rendre à Berlin. Tant pis, les autorités ne peuvent lui demander de sacrifier son fils... Il faut qu'il renonce à son projet.

Juin 1940 - Confusion dans l'armée

Sur le tarmac de l'aéroport de Mérignac règne le plus grand flou.

Les militaires se partagent entre le respect de l'armistice, la volonté de continuer le combat, la retenue et l'hésitation. Romain cherche à trouver un avion et un équipage pour se rendre à Londres. Il interpelle trois sous-officiers et leur Potez-63 afin de les rallier à sa cause : partir pour l'Angleterre.

Mais les choses tournent mal et ces derniers menacent de l'enfermer comme déserteur. Fort heureusement, le plus gradé, "un adjudant chef se montre beaucoup plus indulgent"à son égard en lui donnant une bonne correction qui lui laisse le visage en sang. Romain préfère cette correction plutôt que l'arrestation comme déserteur. Une façon ironique pour Romain d'exprimer le sens de ses priorités de l'époque qui était avant tout la nécessité de rejoindre De Gaulle. Malgré la défiance d'une partie des soldats pour l'Angleterre, lui se sent prêt à tout pour rentrer dans la résistance.