Les Misérables

Les Misérables Résumé et Analyse

Livre cinquième : Dont la fin ne ressemble pas au commencement

Un soir, alors que Cosette se promène dans le jardin près de sa maison, elle croit entendre des pas et aperçoit l'ombre d'un homme. Lorsque Valjean revient, il lui montre l'ombre d'une cheminée qui pourrait être prise pour celle d’un homme. Ni l'un ni l'autre ne se demande comment une cheminée pourrait faire des bruits de pas ou disparaître soudainement.

Quelques jours plus tard, Cosette remarque une pierre à côté du banc qui n’était pas là auparavant. Elle rentre en courant dans la maison, effrayée.

Pourtant, Cosette est audacieuse. Le lendemain, gagnée par la curiosité, elle regarde sous la pierre. Elle découvre un carnet de poèmes et de lettres d’amour adressé à une personne qu’elle reconnaît comme étant elle-même. Alors qu'elle avait oublié Marius, Cosette tombe à nouveau amoureuse de lui.

Au cours de sa promenade du soir dans le jardin, elle rencontre finalement Marcus. Tous deux se déclarent leur amour et s'embrassent passionnément. Ils passent toute la nuit à parler de leurs expériences, de leurs pensées et de leurs vies. Enfin, ils se demandent le nom de l'autre.

Livre sixième : Le petit Gavroche

Le lecteur découvre qu'après la naissance de Gavroche, les Thénardiers ont eu deux autres enfants, tous deux des garçons ; mais Madame Thénardier n'aimait que ses filles Éponine et Azelma.

Au même moment, les deux fils d’une femme nommée La Magnon (dont le lecteur se souviendra comme la femme que Monsieur Gillenormand payait quatre-vingts francs par mois pour l'entretien de ses enfants bâtards) meurent. Les Thénardiers, qui souhaitent être débarrassés de deux fils, lui confient leurs deux plus jeunes enfants. Elle s'occupe d'eux avec tendresse mais aussi pour l'argent qu'elle reçoit en échange.

La Magnon est impliquée dans des activités criminelles et est emprisonnée après l'affaire Thénardier. Ses fils adoptifs trouvent leur maison vide et fermée à clé. Un homme au grand cœur leur donne l'adresse du comptable de Gillenormand sur un papier, mais l'aîné le perd. Les deux enfants auparavant choyés errent seuls dans les rues de Paris.

Gavroche observe sournoisement un barbier, attendant de voler un pain de savon dans sa boutique, quand il aperçoit les deux enfants. Il les prend sous son aile, sans savoir qu'il s’agit de ses frères. En chemin, il voit une jeune fille vêtue de haillons et lui donne son châle.

La nuit tombe. Gavroche emmène les garçons dans sa ‘maison’ – une statue d’éléphant à côté de la Bastille. L'éléphant est creux à l'intérieur et Gavroche y a placé une échelle qui leur permet d'y entrer. C'est un endroit étrange mais confortable, qui permet de s’abriter contre le froid et la pluie.

Gavroche discute avec les deux garçons de sa manière habituelle, bourru et plein de tendresse. Il leur raconte des histoires de sa vie de gamin des rues pour les rassurer : voir des opéras, se baigner en été, taquiner les lavandières, etc. Il les installe dans son lit, construit sous un mélange de moustiquaire et de grillage afin de se protéger des rats. Un des garçons demande à Gavroche pourquoi il ne prend pas un chat pour chasser les rats. Gavroche répond qu'il a essayé, mais que les rats l'ont mangé.

Tous trois finissent par s’endormir. Gavroche est réveillé par un cri étrange et sort de l'éléphant pour retrouver Montparnasse, qui lui demande son aide pour s'évader de la prison.

Thénardier offre à son gardien du vin drogué et s'échappe lorsque l'homme s'évanouit. Il se glisse hors de la prison et se précipite sur le toit de la prison, où il découvre que la corde qui a été placée est trop courte. Thénardier est coincé trois étages au-dessus du sol au moment où l'aube se lève.

Il entend ses amis de la bande de Patron-minette discuter et essaie d’attirer leur attention. Montparnasse a demandé à Gavroche d'apporter à Thénardier une corde plus longue. Le gamin escalade sans crainte la gouttière et tend la plus longue corde à Thénardier, qui parvient à s’échapper.

Les criminels commencent à discuter de leur prochaine cible, qui se trouve être une certaine maison de la rue Plumet. Babet fait remarquer à Thénardier que c'est peut-être son fils qui lui a apporté la corde, mais Thénardier est totalement indifférent.

Livre huitième : Les enchantements et les désolations

Cosette et Marius sont follement amoureux. Marius lui rend visite tous les soirs dans son jardin. L'amour qu'ils partagent est dévorant mais platonique. Ils se tiennent la main et parlent de leur vie, de leurs pensées, de leurs sentiments et de choses insignifiantes. Valjean ignore tout de ces visites.

Marius croise Éponine qui essaie de lui dire quelque chose d'important. Il la revoit à nouveau le soir avant de rejoindre Cosette et prend une ruelle pour l'éviter. Elle le suit.

La raison de la présence d'Éponine devient bientôt claire. Six hommes apparaissent dans l'ombre. C'est la bande de Thénardier ; ayant entendu dire que cette maison abrite deux femmes, ils supposent qu'elle sera facile à dévaliser. Éponine salue son père avec beaucoup d'émotion et suggère qu'ils aillent fêter leurs retrouvailles. Devant son refus, elle change de stratégie et lui assure qu’il n'y a rien de valeur dans la maison. Elle menace de crier et d’avertir le quartier s’ils persistent à vouloir la cambrioler. La bande la menace en retour mais Éponine se contente de rire – elle a connu la faim, le froid, la souffrance, comment peuvent-ils bien l'effrayer ? Les membres de la bande (y compris son père et son ancien amour Montparnasse) envisagent de la tuer mais finissent par partir.

Pendant ce temps, dans le jardin, totalement inconsciente du drame qui se déroule à l'extérieur, Cosette annonce à Marius une terrible nouvelle : Valjean envisage de l'emmener en Angleterre. Marius est bien trop pauvre pour la suivre. Poussé par le désespoir, il se rend chez son grand-père Gillenormand pour lui demander de l'aide.

Gillenormand s'est assagi au fil des ans. Son amertume et sa colère ont fait place à la tristesse, et il pense souvent à Marius avec affection. L'apparition soudaine de Marius étonne le vieil homme, qui, par excès d’orgueil, le traite avec sévérité. Les deux hommes finissent toutefois par essayer de se réconcilier.

Marius raconte à Gillenormand son amour pour Cosette. Gillenormand l'écoute attentivement et pense que ce n'est qu'un amour de jeunesse. Il suggère à Marius de faire de Cosette sa maîtresse. Marius se sent profondément insulté et s’en va. Gillenormand, qui essayait de protéger son petit-fils d’une peine de cœur, éclate en sanglots.

Analyse

(Note : le chapitre VII n'est pas inclus dans de nombreuses versions des Misérables)

La vision de la romance dans Les Misérables est une relation dans laquelle le cœur d'une personne peut être capturé par un baiser et où l'extase ultime ne se trouve pas dans le sexe mais dans la conversation. Cette conception est emblématique des prémices du romantisme lors des premières décennies du XIXe siècle, lorsque l'amour est idéalisé. Pourtant, traquer une jeune femme chez elle semble être une façon étrange d'exprimer son amour...

Le sixième chapitre décrit un personnage unique et délicieusement contradictoire : Gavroche, le gamin des rues. Il vole les barbiers mais donne des châles aux jeunes filles sans abri ; il se comporte comme un dur mais s'empresse d'aider deux enfants perdus dans la rue. Enjoué, débrouillard, courageux et généreux, il est difficile de ne pas aimer Gavroche. Le fait que les deux garçons soient les frères de Gavroche est un élément clé de la leçon de morale d’Hugo : nous devons traiter même les étrangers comme nos frères, car peut-être le sont-ils vraiment. Cet épisode souligne la croyance de l’auteur en la fraternité. Les deux garçons ne sont jamais nommés, ce qui les rend également universels : ils deviennent le symbole de tous les enfants perdus du Paris du XIXe siècle.

Dans le huitième chapitre, l’auteur utilise de nombreuses métaphores animales pour décrire la loyauté et la férocité d'Éponine. Elle se décrit comme un chien de garde, jouant sur les préoccupations exprimées par les criminels au sujet d'un chien de garde, tout en soulignant sa loyauté envers Marius et son intention de le défendre contre tous les ennemis. Elle se décrit également comme la fille d'un loup, dénigrant les activités criminelles de son père tout en soulignant sa propre férocité et sa sauvagerie.

Cette scène montre la véritable profondeur du caractère d'Éponine : même si l'homme qu'elle aime ne l'aime pas en retour, elle est prête à risquer sa vie pour protéger la femme qu'il a choisi d'aimer.