Surveiller et punir

Surveiller et punir Questions de Dissertation

  1. 1

    Comment la punition se transforme-t-elle dans l’histoire?

    Entre la fin du XVIIIème siècle et le milieu du XIXème siècle, Foucault décrit l’évolution du châtiment, qui passe d’un spectacle public à une forme d’enfermement hors de la vue de la société. Les tortures et exécutions publiques laissent place à la prison. Cette transformation symbolise le nouvel objectif de la punition, qui vise à réformer l’âme et le comportement des individus et non plus à infliger de la souffrance physique.

  2. 2

    Qu'est-ce que le pouvoir souverain ?

    Le pouvoir souverain est une forme de pouvoir incarné par une personne spécifique, généralement le roi. Un crime est perçu comme une offense faite au roi. Le pouvoir est donc localisé et personnalisé. Il n’opère pas partout dans la société, notamment dans la sphère privée.

  3. 3

    Qu'est-ce que le pouvoir disciplinaire ?

    La discipline est une forme de pouvoir diffus qui pousse les individus à adopter des comportements conformes aux normes sociales. La discipline est un pouvoir qui agit au travers de la surveillance généralisée : chaque individu observe ses pairs. Cette sensation d’observation permanente incite les membres de la société à ne pas adopter de comportements déviants.

  4. 4

    Comment expliquer la comparaison entre soldats et étudiants ?

    Les soldats et les étudiants font partie d’institutions régies par la discipline. Le soldat a un rôle précis et doit adopter un comportement conforme aux règles de la caserne, tout comme l’étudiant a une place spécifique et doit respecter le règlement de l’école. Tous deux sont des membres d’une institution qui organise leur vie et influence implicitement leurs actions au travers de normes déterminées.

  5. 5

    En quoi la prison est-elle une forme égalitaire de punition ?

    Les sanctions pécuniaires ont un impact qui varie selon la richesse de la personne condamnée. Un individu riche souffrira moins d’une amende qu’une personne pauvre. La prison est égalitaire car elle inflige la même privation de liberté pour tout individu.

  6. 6

    Qu'est-ce que le Panopticon ?

    Le Panopticon est une prison théorisée par Jeremy Bentham, constituée d’une haute tour centrale et de cellules disposées en cercle autour d’elle. Toute personne dans une cellule peut être observée par le gardien de la tour à n’importe quel moment. Cette impression de surveillance constante incite les individus à se conformer aux règles de la prison. Bentham pensait que toutes les institutions pourraient être conçues de cette manière.

  7. 7

    Comment le Panopticon représente-t-il la société disciplinaire ?

    Bien que le Panopticon ait été conçu pour une institution spécifique – la prison – Foucault pense que son fonctionnement représente celui de la société dans son ensemble. Les individus respectent les normes sociales car ils se sentent observés en permanence par leurs pairs.

  8. 8

    Le pouvoir disciplinaire est-il incarné ou localisé?

    La discipline n'a pas de lieu car elle s’exerce dans et appartient à la société dans son ensemble. Ses règles sont définies par des normes sociales auxquelles les individus sont soumis en permanence.

  9. 9

    Quelle est la différence entre un “infracteur” et un “délinquant”?

    L’infracteur est perçu uniquement sous le prisme du crime ou du délit commis. Il est assimilé à son acte. Le délinquant est considéré comme une personne qui doit être étudiée dans son ensemble : l’infraction commise est le symptôme d'un état ‘pathologique’ sous-jacent. Foucault décrit un changement de paradigme dans la criminalité, de l’infracteur au délinquant. Ce changement de paradigme implique une nouvelle conception de la justice : elle vise à transformer les individus et non pas seulement à punir les infractions.

  10. 10

    Comment Foucault relativise-t-il l’échec des prisons ?

    La multiplication des prisons n’a pas fait baisser le taux de criminalité et l’emprisonnement ne prévient pas la récidive. Toutefois, les prisons contribuent à la société disciplinaire. Elles rappellent le sens des comportements considérés comme normaux et anormaux et renforcent l’obéissance aux normes sociales. Elles produisent également de nouvelles catégories de personnes, comme le “délinquant”, qui alimentent l’imaginaire des sociétés disciplinaires.