Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J'ai reçu un télégramme de l'asile : Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués. Cela ne veut rien dire. C'était peut-être hier.
Cette première phrase du roman introduit immédiatement le thème de l'indifférence de Meursault envers la mort de sa mère, ce qui suscite la réflexion sur son caractère détaché et son attitude stoïque face à la vie et à la mort.
Mais je pensais tellement à une femme, aux femmes, à toutes celles que j'avais connues, à toutes les circonstances où je les avais aimées, que ma cellule s'emplissait de tous les visages et se peuplait de mes désirs.
Elle illustre le passage où Meursault, le personnage principal, réfléchit sur ses expériences passées avec les femmes alors qu'il est incarcéré dans sa cellule. Cette réflexion met en évidence la manière dont les souvenirs et les désirs peuvent remplir l'espace mental et émotionnel, même dans des circonstances de confinement et d'isolement.
Je m'arrangeais très bien avec le reste de mon temps. J'ai souvent pensé alors que si l'on m'avait fait vivre dans un tronc d'arbre sec, sans autre occupation que de regarder la fleur du ciel au-dessus de ma tête, je m'y serais peu à peu habitué.
Cette citation illustre la capacité de Meursault à trouver un certain confort dans la simplicité de son existence, même lorsqu'il est incarcéré dans sa cellule. Meursault exprime ici son adaptation à l'isolement et à la monotonie de sa situation, suggérant qu'il serait capable de trouver de la satisfaction même dans les conditions les plus austères. Cette remarque renforce le thème de l'indifférence et de l'acceptation stoïque de Meursault face à son environnement et à son destin.
J'ai ouvert les yeux et la première chose que j'ai vue, c'est la mer.
Cette image de la mer, qui revient tout au long du roman, symbolise la liberté, l'immensité et l'indifférence de la nature face à la condition humaine.
Pour moi, c'est un malheur. Un malheur, tout le monde sait ce que c'est. Ça vous laisse sans défense. Eh bien ! Pour moi c'est un malheur.
Lorsqu'il est interrogé au tribunal sur ses sentiments à la suite de la mort de sa mère. Cette déclaration souligne l'attitude détachée et indifférente de Meursault envers les conventions sociales et les normes de comportement émotionnel acceptées, ce qui contribue à son sentiment de " l'étrangeté " ou de l'aliénation par rapport à la société qui l'entoure.
Je me suis tendu pour saisir l'équilibre du jour
Cette phrase symbolise la quête de Meursault pour trouver un sens à sa propre existence dans un monde absurde et indifférent.
J'ai ouvert moi-même le grand portail et j'ai pris l'autobus qui passait devant la porte de la maison de retraite.
Cette action de Meursault, où il prend l'initiative de s'occuper de l'enterrement de sa mère, souligne à la fois son détachement émotionnel et son indépendance vis-à-vis des attentes sociales.
Pourquoi ne pas simplement vivre ?
Cette question de Meursault, posée lors de son procès, remet en question les normes sociales et les attentes de comportement, mettant en évidence son refus de se conformer à la morale conventionnelle.
Je m'en suis allé droit devant moi
Cette phrase illustre la décision de Meursault d'embrasser sa propre liberté et de suivre son propre chemin, indépendamment des attentes de la société.
J'ai compris alors qu'il y avait une justice qui dépendait non pas de Dieu, mais de l'homme, et qu'elle devait se créer sur terre.
Cette citation reflète un moment crucial où Meursault prend conscience de la nature de la justice et de son rôle dans le monde. Cette révélation survient alors qu'il se trouve confronté à son propre procès et à la manière dont la société humaine décide de sa destinée. Meursault réalise que la justice n'est pas quelque chose de divin ou de transcendant, mais plutôt une construction humaine qui doit être instaurée et réalisée sur terre par les actions des hommes. Cette prise de conscience souligne l'importance du libre arbitre et de la responsabilité individuelle dans la quête de justice et de vérité.
