Les Trois Mousquetaires

Les Trois Mousquetaires Thèmes

L'amitié

Le thème dominant du roman qui unifie et unit toutes les myriades de complots et d’intrigues est l’amitié entre les mousquetaires. Une fois que D’Artagnan a été accepté comme l’un des mousquetaires, ils ne se disputent jamais. Les tensions qui ont lieu ne sont pas entre les mousquetaires mais avec leurs ennemis. Les mousquetaires sont aussi infailliblement loyaux les uns envers les autres, et disposés à s’entraider pour tout défi ou tâche dont ils assument la responsabilité. L’amitié implique aussi la confiance : bien qu’ils ne soient pas toujours totalement transparents les uns avec les autres, ils ont toujours une bonne volonté mutuelle. À la fin du roman, les mousquetaires se dirigent dans des directions différentes, et D’Artagnan prédit tristement que cela signifie que l’amitié ne sera plus au centre de leur vie.

Les classes sociales

Les mousquetaires sont au service du roi. Ce n’est pas un roman sur les rébellions ou la révolution ; en fait, Les Trois Mousquetaires est un roman profondément conservateur quand il s’agit de la division des classes et la hiérarchie sociale. Alors que les mousquetaires s’emploient à protéger les intérêts de l’aristocratie, la place de chaque personne dans le système est clairement délimitée et jamais remise en question. Il s’agit d’un système conçu pour assurer l’ordre et la sécurité, et des idéaux comme la liberté personnelle ou le fait de permettre à un individu d’accéder à un poste supérieur ne sont jamais pris en considération, mais sont aussi activement rejetés comme une menace pour le système.

L'honneur

L’honneur personnel est considéré comme extrêmement important parmi beaucoup de personnages, en particulier les mousquetaires. La protection de la réputation de bravoure, de loyauté et de courtoisie est très importante dans un monde où la réputation pourrait déterminer les possibilités et l’accès au pouvoir. Parce qu’ils sont têtus et téméraires, D’Artagnan et les mousquetaires peuvent sembler presque comiques dans leur tendance à se précipiter pour défendre leur honneur à la moindre insulte. En même temps, un code d’honneur implique aussi le respect même entre ennemis. Le cardinal grandit peu à peu pour admirer D’Artagnan à cause de la façon dont le jeune homme se conduit, et D’Artagnan peut remarquer quand un adversaire est suffisement digne.

la vengeance

Une grande partie de l’action du roman est motivée par le désir de vengeance. Milady cherche à se venger du comte en séduisant D’Artagnan, pour ensuite se venger de lui en tuant Mme Bonacieux. Une grande partie de l’intrigue initiale du cardinal est motivée par son désir de se venger de la reine Anne après qu’elle l’ai rejeté. John Felton tue le duc de Buckingham pour se venger des crimes qu’il croit que ce dernier aurait commis contre Milady. La mort éventuelle de Mme Bonacieux est présentée comme un sort de la justice, mais c’est aussi une forme de vengeance parce qu’elle se produit secrètement et sans procès légal ou officiel. La vengeance est un puissant facteur de motivation du comportement humain, et aussi un signe d’un monde où les individus agissent généralement dans leur propre intérêt et font tout ce qui est nécessaire pour maintenir le pouvoir.

Les secrets

Le thème des secrets fait partie de ce qui rend l’intrigue du roman si dramatique et fascinant. En commençant par la mystérieuse rencontre de D’Artagnan dans la ville de Meung, il se passe toujours des choses qui semblent avoir un sens caché et qui seraient connectées entre elles. En raison du réseau élaboré de tromperies tissé par le cardinal et Milady, les événements et les gens semblent toujours avoir plus de signification. Les secrets sont une partie de la raison pour laquelle chaque décision est dangerese et les enjeux élevés dans le monde de la cour française ; il est impossible de toujours connaître toute l’histoire ni les tenants et les aboutissants de chaque action. Les secrets signifient aussi que le passé ne peut jamais être complètement mis de côté. Par exemple, Athos essaie de garder secret son mariage désastreux, mais il finit par revenir le hanter.

La séduction

La séduction est un thème puissant dans le roman parce qu’il conduit à des personnages, par ailleurs intelligents, à prendre de mauvaises décisions. La reine Anne et le duc de Buckingham sont séduits par une affaire dangereuse avec des enjeux élevés et des conséquences politiques, tout cela à cause de leur solitude et des jeux de séduction entre les uns et les autres. Même s’il est averti par ses amis, et soupçonne qu’elle est dangereuse, d’Artagnan est séduit par la beauté et l’attrait de Milady. Milady, en particulier, manie la séduction comme une arme qui lui permet d’atteindre ses objectifs : elle est capable de gagner progressivement John Felton, et finalement le persuader de la libérer et de tuer Buckingham en son nom. La séduction est une stratégie clé car elle implique beaucoup de ruse et de conscience psychologique. Milady est séduisante non seulement parce qu’elle est belle, mais aussi parce qu’elle sait trouver et exploiter la vulnérabilité des autres.

Grandir

Au début du roman, D’Artagnan est un jeune homme qui essaie de se trouver une identité et une place dans le monde. Parce qu’il n’est personne, il doit faire sa propre réputation et gagner le respect des autres. D’Artagnan doit aussi décider quel genre d’homme il est, et quelles valeurs il veut vivre. Une fois qu’il trouve du soutien et du mentorat par l’entremise de sa famille de substitution, Tréville et les mousquetaires, D’Artagnan développe une forte identité et ne vacille jamais dans son engagement et sa loyauté. Alors que D’Artagnan fait parfois des erreurs à cause de sa naïveté et de son insouciance juvénile, il mûrit progressivement et se montre digne d’être mousquetaire.