Bel ami

Bel ami Résumé et Analyse

Dans les chapitres V à VII de la première partie de Bel-Ami, nous assistons à une évolution significative du personnage de Georges Duroy. Après avoir été exclu du cercle de la haute société par Forestier par jalousie, Duroy trouve un moyen de se rapprocher de ce monde en se rapprochant de Mme de Marelle. Une relation intime se développe entre eux, faisant naître chez Duroy un désir profond pour elle. Cette liaison lui permet de retrouver l'accès à la haute société qu'il convoite tant.

Analyse

Un élément intéressant qui ressort dans ces chapitres est l'attention minutieuse que Mme de Marelle accorde à sa toilette personnelle, contrastant avec sa négligence envers son environnement. Maupassant décrit cette contradiction en écrivant : " Elle mettait un soin extrême à sa toilette, mais ses meubles étaient défraîchis, ses tapis usés, ses bibelots poussiéreux ".

Ce contraste met en évidence les priorités superficielles et l'obsession de l'apparence extérieure qui règnent dans cette société. Cela dévoile aussi une femme qui n'aime guère son foyer, et ne prend aucun plaisir à en prendre soin. D'ailleurs la présence de son mari à la maison lors de ses rares congés et considéré pour elle, comme une corvée.

Parallèlement à cela, Mme de Marelle dévoile sa propension pour le danger et l'adrénaline en fréquentant des lieux mal famés. Elle utilise sa relation avec Duroy pour satisfaire ces désirs qui sont épuisants et coûteux pour lui. Cependant, la trahison ultérieure de Duroy envers Mme de Marelle referme les portes qu'il avait réussi à ouvrir. Ainsi, il se lance dans une entreprise de vengeance en cherchant à tromper Forestier, se justifiant par son insolence. Cette quête de vengeance lui permet de se rapprocher de Mme Forestier, qui le considère davantage comme un ami et lui offre des conseils sur les personnes influentes à fréquenter.

Un thème récurrent qui se dégage de ces chapitres est la vanité du monde matérialiste et des besoins insatiables. Le personnage de Norbert de Varenne met en lumière cette vanité en évoquant la mort, la fin et les rêves de jeunesse inaccomplis, ainsi que la descente rapide qui attend ceux qui atteignent le sommet de leur gloire. Cette réflexion incite Duroy à prendre conscience de l'hypocrisie des aristocrates qu'il enviait autrefois. Grâce à son poste au journal, il découvre leurs petits secrets et se moque de leurs scandales. Il réalise également que toutes cette élites parisienne y compris lui, partagent un même procédé audacieux pour atteindre le succès.

En parallèle à ces intrigues personnelles, Maupassant met également en scène la maladie aggravée de Charles Forestier, ce qui entraîne le départ du couple pour Cannes. Dans le chapitre VII, Duroy se voit attribuer davantage de responsabilités au journal après le départ de son ami. Cette nouvelle position lui vaut des attaques et des adversaires jaloux, dont un anonyme d'un journal concurrent qui le provoque en duel. Maupassant décrit avec précision le processus de règlement de compte à cette époque et nous plonge dans la crise d'angoisse que traverse Duroy alors qu'il doit se battre pour sauver son honneur.

En conclusion, du chapitre V au chapitre VII de Bel-Ami marquent une progression significative dans l'histoire de Georges Duroy. Son rapprochement avec Mme de Marelle lui permet de retrouver un accès à la haute société, mais les trahisons et les jeux de pouvoir l'amènent à remettre en question les valeurs superficielles de ce monde. La maladie de Charles Forestier et les responsabilités croissantes de Duroy au journal ajoutent une tension supplémentaire à l'intrigue, tout en explorant les thèmes universels de la vanité, du désir de pouvoir et des conséquences des actions humaines.